Titre original : Das Leben der Anderen
Réalisateur : Florian Henckel von Donnersmarck
Réalisateur : Florian Henckel von Donnersmarck
Avec : Ulrich Mühe, Sebastian Koch, Martina Gedeck, Ulrich Tukur
Date de sortie : 2006
Pays : Allemagne
Date de sortie : 2006
Pays : Allemagne
Note : ♥♥♥♥♥
La Vie des Autres est le premier long-métrage du jeune réalisateur allemand Florian Henckel von Donnersmark.
L'histoire se déroule en 1984, dans une Allemagne de l'Est sous étroit contrôle de la police de sécurité, ou Stasi, dont le but est de maintenir l'ordre en identifiant - et punissant - tous les "ennemis du socialisme". Georg Dreyman (Sebastian Koch) est un écrivain apparemment tout à fait réglo, aimé de tous les politiques hauts placés et au-delà de tout soupçon. Pourtant, lors d'une soirée au théâtre où il vient inaugurer sa nouvelle pièce, il est repéré par un agent de la Stasi, le glacial Wiesler (Ulrich Mühe), qui décide soudain de le placer sous surveillance.
Alors qu'il passe ses journées à surveiller secrètement l'appartement de Dreyman et de sa petite amie Christa-Maria Sieland (Martina Gedeck), Wiesler, homme solitaire et sans attaches entièrement consacré à son métier, va peu à peu être attiré et fasciné par la vie du couple... qui, comme on l'apprend au fur et à mesure que le film avance, n'est pas si irréprochable que ça.
La Vie des Autres, c'est d'abord une ambiance. Le réalisateur parvient parfaitement à recréer l'atmosphère de l'Allemagne de l'Est des années 80, toute en costumes grisâtres, couleurs marron et jaunes, bâtiments gris et froids, les "Trabi" plein les rues. Les comédiens sont excellents, et d'autant plus crédibles que certains ont réellement vécu à l'Est - dont Ulrich Mühe, qui aurait même eu affaire à la Stasi à cette époque. Leur jeu est simple et naturel, leurs personnages intéressants et travaillés en profondeur.
L'autre grande qualité du film est l'histoire ; les retournements de situation sont nombreux, et le film prend vite l'apparence d'une enquête policière, pleine de fausses pistes et de suspense. Chacun des personnages n'est pas ce qu'il semblait être, et jusqu'à la toute fin, on n'est pas sûr du rôle qu'ils jouent dans l'histoire...
Von Donnersmarck refuse cependant tout manichéisme entre "gentils" et "méchants", offrant au spectateur les points de vue aussi bien des résistants que des officiers de la Stasi. Il ne prend pas parti pour l'un des deux "camps" et ne cherche ni à dénoncer le régime, ni à valoriser ceux qui ont osé s'y opposer. Le film est d'un réalisme cru et parfois dérangeant, même si le réalisateur ne se complaît absolument pas à montrer la violence, ou à décortiquer en détails les méthodes utilisées par la Stasi pour parvenir à ses fins. On ne nous montre que l'essentiel, et le film se concentre surtout entre les relations entre les personnages, qui sont aussi nombreuses que complexes.
Le film mêle habilement émotion, suspense et une certaine dose d'humour (voir l'excellente plaisanterie sur Honnecker, racontée par un agent de la Stasi au réfectoire...), sans jamais tomber dans le pathos ni dans le grandiloquent. À voir absolument - et en VO, s'il vous plaît !
L'histoire se déroule en 1984, dans une Allemagne de l'Est sous étroit contrôle de la police de sécurité, ou Stasi, dont le but est de maintenir l'ordre en identifiant - et punissant - tous les "ennemis du socialisme". Georg Dreyman (Sebastian Koch) est un écrivain apparemment tout à fait réglo, aimé de tous les politiques hauts placés et au-delà de tout soupçon. Pourtant, lors d'une soirée au théâtre où il vient inaugurer sa nouvelle pièce, il est repéré par un agent de la Stasi, le glacial Wiesler (Ulrich Mühe), qui décide soudain de le placer sous surveillance.
Alors qu'il passe ses journées à surveiller secrètement l'appartement de Dreyman et de sa petite amie Christa-Maria Sieland (Martina Gedeck), Wiesler, homme solitaire et sans attaches entièrement consacré à son métier, va peu à peu être attiré et fasciné par la vie du couple... qui, comme on l'apprend au fur et à mesure que le film avance, n'est pas si irréprochable que ça.
La Vie des Autres, c'est d'abord une ambiance. Le réalisateur parvient parfaitement à recréer l'atmosphère de l'Allemagne de l'Est des années 80, toute en costumes grisâtres, couleurs marron et jaunes, bâtiments gris et froids, les "Trabi" plein les rues. Les comédiens sont excellents, et d'autant plus crédibles que certains ont réellement vécu à l'Est - dont Ulrich Mühe, qui aurait même eu affaire à la Stasi à cette époque. Leur jeu est simple et naturel, leurs personnages intéressants et travaillés en profondeur.
L'autre grande qualité du film est l'histoire ; les retournements de situation sont nombreux, et le film prend vite l'apparence d'une enquête policière, pleine de fausses pistes et de suspense. Chacun des personnages n'est pas ce qu'il semblait être, et jusqu'à la toute fin, on n'est pas sûr du rôle qu'ils jouent dans l'histoire...
Von Donnersmarck refuse cependant tout manichéisme entre "gentils" et "méchants", offrant au spectateur les points de vue aussi bien des résistants que des officiers de la Stasi. Il ne prend pas parti pour l'un des deux "camps" et ne cherche ni à dénoncer le régime, ni à valoriser ceux qui ont osé s'y opposer. Le film est d'un réalisme cru et parfois dérangeant, même si le réalisateur ne se complaît absolument pas à montrer la violence, ou à décortiquer en détails les méthodes utilisées par la Stasi pour parvenir à ses fins. On ne nous montre que l'essentiel, et le film se concentre surtout entre les relations entre les personnages, qui sont aussi nombreuses que complexes.
Le film mêle habilement émotion, suspense et une certaine dose d'humour (voir l'excellente plaisanterie sur Honnecker, racontée par un agent de la Stasi au réfectoire...), sans jamais tomber dans le pathos ni dans le grandiloquent. À voir absolument - et en VO, s'il vous plaît !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire