12 août 2010

The Descent


Titre original : The Descent
Réalisateur : Neil Marshall
Avec : Shauna McDonald, Natalie Mendoza, Alex Raid, Nora-Jane Noone...
Date de sortie : 2005
Pays : USA
Note :

Le synopsis de The Descent sur Internet était le suivant : un petit groupe de personnes part explorer des grottes dans les montagnes du Vermont. Évidemment, les choses tournent mal, et elles se retrouvent bloquées dans le réseau de boyaux étroits qui constituent le site...

Malheureusement, il manque un élément essentiel à ce résumé : une fois enfermées dans les grottes (oui, il s'agit uniquement de filles, toutes jeunes et jolies avec des gros seins moulés dans leurs débardeurs, pour faire plaisir à la gent masculine...), les nanas spéléologues rencontrent toute une tribu de mutants humanoïdes aveugles et visqueux, sorte de race humaine souterraine qui tient un peu de Gollum...

C'est à partir de la rencontre avec les "Crawlers" (= rampeurs, nom donné aux mutants par les filles) que le film perd son intérêt. La première partie est passable : on assiste aux préparatifs du groupe de filles pour leur expédition, à leur trajet en voiture dans les forêts grises du Vermont, à la première descente en rappel dans un grand trou qui mène aux boyaux...

En dépit de personnages clichés et peu développés, le réalisateur parvient à installer une ambiance efficace. Marshall prend bien soin de filmer les scènes d'extérieur tout en plans larges, puis toute l'expédition sous-terraine en plans très serrés, pour faire ressentir au spectateur l'impression de claustrophobie et de manque d'espace dans les grottes. On se prend au jeu, en effet, et on se retrouve à souhaiter autant que les filles de revoir l'air libre et le ciel bleu.

Très vite, on arrive à l'"élément déclencheur" du film : après le passage du groupe dans l'un des boyaux, celui-ci s'écroule, obstruant le passage. Impossible de revenir en arrière. C'est ce moment que choisit Juno (Natalie Mendoza), la meneuse de l'expédition, pour avouer à ses copines qu'elle les a conduites dans une grotte jamais explorée auparavant... et dont elle ignore s'il existe plusieurs voies de sortie.

L'intrigue aurait pu (aurait dû !) en rester là : la lutte des six nanas pour retrouver la sortie, les tensions générées par la peur, divers accidents, etc. Mais non. Au lieu de ça, le réalisateur choisit de tomber dans le fantastique, en incluant un groupe de mutants sanguinaires qui vivent sous terre et mangent de la chair fraîche...

The Descent sombre alors dans le pire du film gore, avec giclements de sang, membres arrachés et hurlements de circonstance. Le réalisateur prend apparemment un malin plaisir à torturer ses personnages et à les éliminer les uns après les autres de toutes les façons possibles. À part utiliser des litres de faux sang, toute la deuxième partie du film ne présente aucun intérêt... Quelques rares passages génèrent encore un peu de suspense, mais la plupart donnent simplement envie de regarder ailleurs pour éviter de voir, pour la énième fois, l'un des "Crawlers" arracher les tripes à une fille encore vivante... Les scènes en deviennent grotesques, ridicules, virent au  plus grand n'importe quoi.

Certains spectateurs ont donné - peut-être pour tenter de remonter le film dans leur estime - une interprétation plus profonde à l'histoire de The Descent. En effet, on apprend au début que l'une des filles, Sarah (Shauna McDonald), a perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture un an plus tôt ; à partir de là, certains considèrent que toute l'histoire des "Crawlers" n'est qu'un produit de l'imagination de Sarah, qu'ils sont la métaphore de ses démons intérieurs, et que c'est en fait Sarah elle-même qui, sombrant dans la folie, tue une par une ses camarades... Le titre du film serait alors à double sens : la descente dans les grottes et la "descente" psychologique, vers la folie, de Sarah.

Même si j'aurais préféré cette interprétation, je pense que c'est donner de la profondeur à un film qui n'en a pas. Aucun indice ne nous permet de penser que les monstres sont une hallucination de Sarah. De plus, entre être déprimée et assassiner cinq de ses amies... il y a un gouffre. Hypothèse qui aurait pu être développée, donc, mais à mon avis peu envisageable ici. Non, The Descent apparaît comme un simple film d'horreur, avec monstres, jolies filles et hémoglobine à gogo.

Un film sans intérêt, donc, à part la première demi-heure, éventuellement regardable. Pour la suite, en plus d'être dégoûtant, c'est ennuyeux et répétitif... À éviter.

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