Réalisateur : Robert Bresson
Avec : Martin Lasalle, Marika Green, Jean Pélégri, Dolly Scal...
Date de sortie : 1959
Pays : France
Date de sortie : 1959
Pays : France
Note : ♠
OK, OK, allez-y, frappez-moi, traitez-moi d'inculte... J'ai osé détester
un film du graaaand Robert Bresson. Hé oui, c'est comme ça. Ma critique
n'engage que moi, mais j'ai vraiment eu beaucoup, beaucoup de mal avec
ce film...
Pourtant, je n'avais pas de préjugé négatif au départ. On m'en avait dit le plus grand bien, et je me disais que puisque Bresson était si adulé dans le milieu du cinéma, il devait y avoir une raison. Peut-être que je suis tout simplement trop terre-à-terre pour apprécier Pickpocket à sa juste valeur, mais honnêtement...
Le gros problème - qui est selon certains la plus grande qualité -, c'est le jeu des acteurs. Enfin, acteurs est un grand mot, quand on sait que Martin Lasalle, qui interprète le personnage principal, est un novice non professionnel. Le jeu bressonien est une espèce de soi-disant "non-jeu" : ton plat, visage inexpressif, dialogues monotones. Seulement, moi, la seule impression que j'ai eue - et j'aime à croire que j'ai raison - c'est que les acteurs jouent déplorablement mal. Ç'a beau être un style, j'ai personnellement du mal à accrocher à un film dans lequel les acteurs sont terriblement mauvais... La seule qui s'en sort avec les honneurs est Marika Green, qui joue Jeanne, la maîtresse du héros Michel.
L'histoire raconte les (més)aventures d'un pickpocket professionnel, Michel, dont le seul intérêt dans la vie est de voler les portefeuilles des gens qui l'entourent. Le scénario aurait pu être matière à suspense, à rebondissements. Mais non. Bresson tue toute forme de suspense avant même qu'elle ne commence à naître. Tout le film est à l'image du personnage principal : plat, monotone, et hautement ennuyeux. Difficile de regarder le film sans s'endormir devant... Ce qui est, pour moi, très rare.
Les critiques ne tarissent pas d'éloges sur le montage et l'utilisation de la musique peu conventionnels dans le film ; les seules scènes vraiment intéressantes sont celles, très précises et toutes en gros plans, où l'on voit la main de Michel plonger dans la poche d'une de ses victimes. Pour le reste, rien d'extraordinaire... On n'éprouve rien, on n'est transporté nulle part, on reste de marbre face à cette succession de longs plans en noir et blanc. Esthétiquement, le film ne m'a pas paru extrêmement recherché, contrairement à un Murnau ou un Fritz Lang.
Au final, le sentiment qui domine chez moi est que Bresson, excusez mon vocabulaire, nous prend pour des cons. J'ai trouvé que son film était très prétentieux, très "je fais du grand art", mais que le résultat est une œuvre médiocre et nullement à la hauteur de ses ambitions... L'interview de Robert Bresson que j'ai regardée juste après la projection m'a confortée dans cette idée : le bonhomme est pédant et hautain, méprise totalement le journaliste et se prend pour un être supérieur - il ne prend même pas la peine de répondre aux questions qu'il juge indignes de sa grande personne.
Peut-être suis-je simplement trop stupide pour comprendre/apprécier le style - ou devrait-on direr le non-style ? - du cinéaste... En tous cas, je me suis rarement autant ennuyée devant un film. Avis aux amateurs... Ou pas.
Pourtant, je n'avais pas de préjugé négatif au départ. On m'en avait dit le plus grand bien, et je me disais que puisque Bresson était si adulé dans le milieu du cinéma, il devait y avoir une raison. Peut-être que je suis tout simplement trop terre-à-terre pour apprécier Pickpocket à sa juste valeur, mais honnêtement...
Le gros problème - qui est selon certains la plus grande qualité -, c'est le jeu des acteurs. Enfin, acteurs est un grand mot, quand on sait que Martin Lasalle, qui interprète le personnage principal, est un novice non professionnel. Le jeu bressonien est une espèce de soi-disant "non-jeu" : ton plat, visage inexpressif, dialogues monotones. Seulement, moi, la seule impression que j'ai eue - et j'aime à croire que j'ai raison - c'est que les acteurs jouent déplorablement mal. Ç'a beau être un style, j'ai personnellement du mal à accrocher à un film dans lequel les acteurs sont terriblement mauvais... La seule qui s'en sort avec les honneurs est Marika Green, qui joue Jeanne, la maîtresse du héros Michel.
L'histoire raconte les (més)aventures d'un pickpocket professionnel, Michel, dont le seul intérêt dans la vie est de voler les portefeuilles des gens qui l'entourent. Le scénario aurait pu être matière à suspense, à rebondissements. Mais non. Bresson tue toute forme de suspense avant même qu'elle ne commence à naître. Tout le film est à l'image du personnage principal : plat, monotone, et hautement ennuyeux. Difficile de regarder le film sans s'endormir devant... Ce qui est, pour moi, très rare.
Les critiques ne tarissent pas d'éloges sur le montage et l'utilisation de la musique peu conventionnels dans le film ; les seules scènes vraiment intéressantes sont celles, très précises et toutes en gros plans, où l'on voit la main de Michel plonger dans la poche d'une de ses victimes. Pour le reste, rien d'extraordinaire... On n'éprouve rien, on n'est transporté nulle part, on reste de marbre face à cette succession de longs plans en noir et blanc. Esthétiquement, le film ne m'a pas paru extrêmement recherché, contrairement à un Murnau ou un Fritz Lang.
Au final, le sentiment qui domine chez moi est que Bresson, excusez mon vocabulaire, nous prend pour des cons. J'ai trouvé que son film était très prétentieux, très "je fais du grand art", mais que le résultat est une œuvre médiocre et nullement à la hauteur de ses ambitions... L'interview de Robert Bresson que j'ai regardée juste après la projection m'a confortée dans cette idée : le bonhomme est pédant et hautain, méprise totalement le journaliste et se prend pour un être supérieur - il ne prend même pas la peine de répondre aux questions qu'il juge indignes de sa grande personne.
Peut-être suis-je simplement trop stupide pour comprendre/apprécier le style - ou devrait-on direr le non-style ? - du cinéaste... En tous cas, je me suis rarement autant ennuyée devant un film. Avis aux amateurs... Ou pas.
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