Titre original : Soul Kitchen
Réalisateur : Fatih Akin
Avec : Adam Bousdoukos, Demir Gökgöl, Moritz Bleibtreu, Wotan Milke Möhring...
Date de sortie : 2009
Pays : Allemagne
Date de sortie : 2009
Pays : Allemagne
Note : ♥♥♥♥
"Mir schmeckt mein Essen auch nicht... Aber den Leuten schmeckt's."
[Critique courte, car écrite dans le cadre de ma candidature au Filmfestival de Berlin 2011.]
Rien ne va plus pour Zinos Kazantsakis (Adam Bousdoukos). Propriétaire
d'un restaurant tout sauf gastronomique à Hamburg, il voit les ennuis
s'accumuler. Sa compagne Nadine (Pheline Roggan) le délaisse pour aller
s'installer en Chine. Le nouveau cuisinier qu'il a recruté (Birol Ünel)
fait fuir la clientèle avec ses plats trop sophistiqués. Sokrates (Demir
Gökgöl), le vieil homme installé dans son garage n'a pas de quoi payer
son loyer. Son frère Illias (Moritz Bleibtreu), tout juste sorti de
prison, interfère dans ses affaires commerciales et va jusqu'à vendre
son restaurant à un entrepreneur peu scrupuleux (Wotan Milke Möhring)...
Bref, Zinos en a plein le dos - littéralement, puisque pour couronner
le tout, une hernie discale le rend quasiment incapable de se tenir
debout.
Tel est le point de départ de Soul Kitchen, première comédie du réalisateur allemand Fatih Akin, dans laquelle on retrouve à la fois quelques-uns de ses acteurs fétiches (Birol Ünel, Moritz Bleibtreu...) et une flopée de nouveaux venus aussi drôles qu'attachants. À travers la vie mouvementée du jeune Zinos et de son restaurant "Soul Kitchen", Akin nous présente une Allemagne multiculurelle, chacun des personnages principaux ayant des racines étrangères (Zinos et Illias sont d'origine grecque, le cuisinier Shayn est turc...).
Il parvient avec habileté à éviter l'humour lié aux clichés culturels : au début du film, le restaurant sert des plats tellement basiques qu'on les trouve habituellement dans les Imbiss ; les personnages utilisent un jargon de jeunes allemands... En dehors de leur nom, rien ne laisse penser qu'ils sont d'origine étrangère. Les rares allemands présents dans Soul Kitchen ne sont pas les plus sympathiques et les plus honnêtes - à la fin, Illias le Grec se retrouve d'ailleurs en prison avec Neumann, l'allemand au faciès on ne peut plus typique.
Ce film drôle et émouvant (sans jamais tomber dans le sentimentalisme), principalement fondé sur la personnalité de ses personnages et situations hétéroclites, surprend de la part de Fatih Akin, plus habitué aux drames sociaux. Soul Kitchen est un film sans prétention qui remplit parfaitement son rôle : celui d'une comédie légère mais pas trop, qui véhicule une bonne humeur communicative, doublée d'un portrait "multi-kulti" de l'Allemagne d'aujourd'hui.
Tel est le point de départ de Soul Kitchen, première comédie du réalisateur allemand Fatih Akin, dans laquelle on retrouve à la fois quelques-uns de ses acteurs fétiches (Birol Ünel, Moritz Bleibtreu...) et une flopée de nouveaux venus aussi drôles qu'attachants. À travers la vie mouvementée du jeune Zinos et de son restaurant "Soul Kitchen", Akin nous présente une Allemagne multiculurelle, chacun des personnages principaux ayant des racines étrangères (Zinos et Illias sont d'origine grecque, le cuisinier Shayn est turc...).
Il parvient avec habileté à éviter l'humour lié aux clichés culturels : au début du film, le restaurant sert des plats tellement basiques qu'on les trouve habituellement dans les Imbiss ; les personnages utilisent un jargon de jeunes allemands... En dehors de leur nom, rien ne laisse penser qu'ils sont d'origine étrangère. Les rares allemands présents dans Soul Kitchen ne sont pas les plus sympathiques et les plus honnêtes - à la fin, Illias le Grec se retrouve d'ailleurs en prison avec Neumann, l'allemand au faciès on ne peut plus typique.
Ce film drôle et émouvant (sans jamais tomber dans le sentimentalisme), principalement fondé sur la personnalité de ses personnages et situations hétéroclites, surprend de la part de Fatih Akin, plus habitué aux drames sociaux. Soul Kitchen est un film sans prétention qui remplit parfaitement son rôle : celui d'une comédie légère mais pas trop, qui véhicule une bonne humeur communicative, doublée d'un portrait "multi-kulti" de l'Allemagne d'aujourd'hui.
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