Titre original : Sherlock Holmes
Réalisateur : Guy Ritchie
Réalisateur : Guy Ritchie
Avec : Robert Downey Jr., Jude Law, Rachel McAdams, Mark Strong...
Date de sortie : 2009
Pays : USA
Date de sortie : 2009
Pays : USA
Note : ♥♥♥♥
"Holmes ! Does your depravity know no bounds ?"
J'avais
découvert les romans de Conan Doyle toute jeune, lorsque mon père me
les lisait avant de me coucher, et je n'y avais pas touché depuis.
Sherlock Holmes, personnage pourtant mythique s'il en est et adapté de
multiples fois sur grand écran, m'était donc relativement méconnu - si
l'on
exclut un ou deux téléfilms qui ne m'ont pas du tout laissé un souvenir
impérissable. Aussi, je ne sais pas trop à quoi m'attendre de la part de
ce film, dont j'avais eu des critiques contradictoires...
Ici, Sherlock Holmes (Robert Downey Jr.) et son fidèle associé John Watson (Jude Law) commencent par la fin, en résolvant une enquête dans les cinq premières minutes du film : ils parviennent enfin à arrêter le serial killer Lord Blackwood (Mark Strong), connu pour faire usage de magie noire. Alors que le criminel est condamné à la pendaison et que Watson est sur le point de déménager loin de Londres - et de Holmes -, le duo est informé que Blackwood est revenu d'entre les morts et poursuit ses meurtres sanglants à travers la ville... Watson reporte alors son départ pour tirer l'affaire au clair avec son ami à la logique implacable. Au même moment ressurgit dans la vie de Holmes une mystérieuse femme, Irene Adler (Rachel McAdams)...
J'ignore à quel degré le scénario est fidèle à l’œuvre de Doyle (il est fort possible que les scénaristes aient mixé un ensemble d'éléments piochés à droite et à gauche plutôt que d'adapter fidèlement l'une des aventures du détective) mais il est suffisamment bien construit pour maintenir le spectateur en haleine durant les deux heures que dure le film. Construit à la manière d'un thriller, il nous invite à résoudre l'enquête en même temps que les héros, jusqu'à un final qui, sans être extraordinaire, reste tout à fait crédible.
La qualité du film ne réside cependant pas dans son intrigue somme toute assez classique, mais plutôt dans ses deux personnages principaux, qui crèvent l'écran, portés par deux acteurs au meilleur de leur jeu. À la fois opposés et complémentaires, ils ne cessent de se chamailler tout en étant inséparables. Chacun de leurs dialogues est un délice, les deux personnages possédant un sens de l'humour et de la répartie grandiose.
Jude Law interprète à merveille un Watson pince-sans-rire, faussement coincé et continuellement exaspéré par les frasques de son associé. Robert Downey Jr. (qui a adopté avec succès l'accent anglais pour l'occasion), lui, est parfait dans le rôle d'un Sherlock Holmes alcoolique, excentrique, bordélique mais redoutablement efficace lorsqu'il s'agit de déductions et de logique. Le rôle a valu à Downey Jr. un Golden Globe amplement mérité. Sans aucun doute, ce sont les deux héros qui font le charme du film.
Certains amateurs de l’œuvre de Doyle ont certes déploré l'impasse faite par le cinéaste sur le sous-entendu homosexuel qui relie Holmes et Watson dans les romans - je ne peux pas en juger, n'ayant pas lu les livres, mais je trouve leur relation suffisamment intéressante et complexe sans y ajouter de tension sexuelle. Ici, c'est Irene Adler qui fait office de vamp sulfureuse et insaisissable, alors que Kelly Reilly interprète la fiancée sage et rangée de Watson. J'ai cependant apprécié le fait que le film ne tombe jamais dans la solution facile de la romance entre Holmes et Irene - leur relation est infiniment plus complexe et jamais cliché.
Autre point fort du film : la musique. Plutôt que l'habituelle et attendue musique typique du film d'action, Guy Ritchie choisit de donner à la bande originale une tonalité de musique folklorique irlandaise, qui convient à merveille à l'ambiance du Londres de début de siècle. Déroutante an début, la musique ajoute ensuite une touche originale au film. Les décors sont également splendides, nous dévoilant les bas-fonds crasseux d'un Angleterre victorienne. Les costumes sont tout aussi soignés, des riches robes portées par Irene Adler aux vestes usées et râpées de Sherlock Holmes.
Une fois n'est pas coutume, j'ai aussi beaucoup apprécié les scènes de combat du film. Encore une fois, le jeu de Robert Downey Jr. y est pour beaucoup. Loin d'être un Action-Man redoutable, héros valeureux qui maîtrise ses ennemis les mains dans les poches, Holmes utilise une technique de combat à mains nues plus absurde que dangereuse, se défendant comme il peut, à coups de petites claques sur le nez plutôt que grâce aux habituels coups de poing. Les scènes de combat deviennent ainsi drôles et décalées, sans jamais être ridicules.
Sherlock Holmes offre ainsi un très bon divertissement, qui, sans être pourvu d'un scénario mémorable, permet à ses deux comédiens de s'en donner à cœur joie et de nous livrer une interprétation jamais vue du célèbre duo d'enquêteurs, ajoutant une dimension comique au film. À voir !
Note : le succès du film aidant et Hollywood étant friand de suites, un second volet est prévu pour 2012.
Ici, Sherlock Holmes (Robert Downey Jr.) et son fidèle associé John Watson (Jude Law) commencent par la fin, en résolvant une enquête dans les cinq premières minutes du film : ils parviennent enfin à arrêter le serial killer Lord Blackwood (Mark Strong), connu pour faire usage de magie noire. Alors que le criminel est condamné à la pendaison et que Watson est sur le point de déménager loin de Londres - et de Holmes -, le duo est informé que Blackwood est revenu d'entre les morts et poursuit ses meurtres sanglants à travers la ville... Watson reporte alors son départ pour tirer l'affaire au clair avec son ami à la logique implacable. Au même moment ressurgit dans la vie de Holmes une mystérieuse femme, Irene Adler (Rachel McAdams)...
J'ignore à quel degré le scénario est fidèle à l’œuvre de Doyle (il est fort possible que les scénaristes aient mixé un ensemble d'éléments piochés à droite et à gauche plutôt que d'adapter fidèlement l'une des aventures du détective) mais il est suffisamment bien construit pour maintenir le spectateur en haleine durant les deux heures que dure le film. Construit à la manière d'un thriller, il nous invite à résoudre l'enquête en même temps que les héros, jusqu'à un final qui, sans être extraordinaire, reste tout à fait crédible.
La qualité du film ne réside cependant pas dans son intrigue somme toute assez classique, mais plutôt dans ses deux personnages principaux, qui crèvent l'écran, portés par deux acteurs au meilleur de leur jeu. À la fois opposés et complémentaires, ils ne cessent de se chamailler tout en étant inséparables. Chacun de leurs dialogues est un délice, les deux personnages possédant un sens de l'humour et de la répartie grandiose.
Jude Law interprète à merveille un Watson pince-sans-rire, faussement coincé et continuellement exaspéré par les frasques de son associé. Robert Downey Jr. (qui a adopté avec succès l'accent anglais pour l'occasion), lui, est parfait dans le rôle d'un Sherlock Holmes alcoolique, excentrique, bordélique mais redoutablement efficace lorsqu'il s'agit de déductions et de logique. Le rôle a valu à Downey Jr. un Golden Globe amplement mérité. Sans aucun doute, ce sont les deux héros qui font le charme du film.
Certains amateurs de l’œuvre de Doyle ont certes déploré l'impasse faite par le cinéaste sur le sous-entendu homosexuel qui relie Holmes et Watson dans les romans - je ne peux pas en juger, n'ayant pas lu les livres, mais je trouve leur relation suffisamment intéressante et complexe sans y ajouter de tension sexuelle. Ici, c'est Irene Adler qui fait office de vamp sulfureuse et insaisissable, alors que Kelly Reilly interprète la fiancée sage et rangée de Watson. J'ai cependant apprécié le fait que le film ne tombe jamais dans la solution facile de la romance entre Holmes et Irene - leur relation est infiniment plus complexe et jamais cliché.
Autre point fort du film : la musique. Plutôt que l'habituelle et attendue musique typique du film d'action, Guy Ritchie choisit de donner à la bande originale une tonalité de musique folklorique irlandaise, qui convient à merveille à l'ambiance du Londres de début de siècle. Déroutante an début, la musique ajoute ensuite une touche originale au film. Les décors sont également splendides, nous dévoilant les bas-fonds crasseux d'un Angleterre victorienne. Les costumes sont tout aussi soignés, des riches robes portées par Irene Adler aux vestes usées et râpées de Sherlock Holmes.
Une fois n'est pas coutume, j'ai aussi beaucoup apprécié les scènes de combat du film. Encore une fois, le jeu de Robert Downey Jr. y est pour beaucoup. Loin d'être un Action-Man redoutable, héros valeureux qui maîtrise ses ennemis les mains dans les poches, Holmes utilise une technique de combat à mains nues plus absurde que dangereuse, se défendant comme il peut, à coups de petites claques sur le nez plutôt que grâce aux habituels coups de poing. Les scènes de combat deviennent ainsi drôles et décalées, sans jamais être ridicules.
Sherlock Holmes offre ainsi un très bon divertissement, qui, sans être pourvu d'un scénario mémorable, permet à ses deux comédiens de s'en donner à cœur joie et de nous livrer une interprétation jamais vue du célèbre duo d'enquêteurs, ajoutant une dimension comique au film. À voir !
Note : le succès du film aidant et Hollywood étant friand de suites, un second volet est prévu pour 2012.
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